Partout dans le monde et depuis plusieurs années, les changements climatiques font la manchette. En 2021, le réassureur Swiss Re a publié une estimation globale du coût des catastrophes naturelles dans le monde : il a évalué que globalement, l’an dernier seulement, les catastrophes ont eu un coût de 250 milliards de dollars américains (221 milliards d’euros), une hausse de 24 % par rapport à 2020. Bien sûr, l’humain doit changer certaines habitudes pour éviter des augmentations aussi importantes. Mais avec un coup de pouce de la technologie, dont les technologies avec fibres optiques, nous pourrions prévenir les dommages causés par les catastrophes naturelles et ainsi, réussir à réduire les coûts. Déjà, quelques pays adoptent certaines mesures dont les résultats seront intéressants à voir dans un futur pas si lointain!
Dès les années 30, les météorologistes utilisaient des systèmes lidars pour étudier l’atmosphère et la hauteur des nuages. Le lidar (acronyme de « light detection and ranging »), aussi appelé télédétection par laser, fonctionne grâce à la lumière qui voyage dans les fibres optiques qui le composent. C’est un système opto-électronique composé d’un émetteur laser, un récepteur comprenant un collecteur de lumière et un photodétecteur, qui transforme la lumière en signal électrique. Un algorithme analyse le signal reçu par rapport au signal envoyé et analyse l’information.
Aujourd’hui, le lidar est de plus en plus utilisé pour des applications visant à prévenir les catastrophes naturelles. Précis au centimètre près, le lidar est fonctionnel dans la plupart des environnements et conditions météorologiques, ce qui en fait une technologie de choix. Avec le temps, la technologie est devenue non seulement de plus en plus accessible pour les villes et pays qui désirent réduire les risques environnementaux, mais elle devient également de plus en plus abordable.
Une technologie au service des villes et des citoyens
L’an dernier, la tempête la plus coûteuse fut Ida, qui a causé des inondations à New York avec des dommages estimés de 65 milliards de dollars. Avec des coûts aussi grands, il n’est pas surprenant de voir que le U.S Geological Survey (USGS) et la National Weather Service (NWS) ont développé une technologie pour cartographier les inondations avant qu’elles arrivent, indiquant où et quand les eaux de crue approcheront d’un endroit lors d’une tempête, la profondeur de l’eau, etc. Cette nouveauté en matière de prévention météorologique est possible grâce à plusieurs technologies, allant de l’intelligence artificielle, aux logiciels d’analyse spatiaux et… du lidar! Avant le lidar, les données terrain étaient collectées manuellement et dues au coût élevé, seulement quelques échantillons pouvaient être mesurés. Grâce au lidar, les experts peuvent maintenant avoir une cartographie détaillée et simuler où l’eau pourrait aller lors d’une inondation et ainsi, prendre plusieurs précautions.
En début d’année, Singapour a complété son premier jumeau numérique d’une nation entière. Une première! Grâce, entre autres, au lidar, ce jumeau numérique permettra aux spécialistes de connaître les impacts des changements climatiques sur la ville, dont la hausse du niveau de la mer est une préoccupation constante.
D’autres systèmes dans le monde permettent également de surveiller les bandes côtières et le littoral, permettant de garder un œil sur l’érosion des côtes, l’impact des catastrophes environnementales, les données de navigations et plus encore.
