Les fibres optiques régulières avec un cœur rond ont une très faible biréfringence (dépendance de l’indice de réfraction par rapport à la polarisation de la lumière) et leur état de polarisation peut changer de manière aléatoire durant la propagation. Également, une certaine biréfringence peut être induite en raison de perturbations externes, comme un stress ou une courbure, ou encore en raison d’imperfections, amenant un couplage de puissance aléatoire entre les modes de polarisation (interférence de polarisation, ou encore « crosstalk » en anglais) et des états de polarisation de sortie imprévisibles qui changent dans le temps.
À l’intérieur de systèmes de communication à fibre optique, la nature aléatoire de la polarisation de la lumière produit de la dispersion sur le signal (Polarization Mode Dispersion ou PMD). La PMD est un phénomène où, à travers une fibre optique, la lumière polarisée se déplace à différentes vitesses, entraînant une dégradation du signal et limitant les distances de communication. Cette dernière fut donc une motivation suffisante pour lancer le développement de fibres à maintien de polarisation (PM).
Les fibres PM ont commencé à être développées dans les années 1970. L’objectif initial était de fournir une solution capable de préserver la polarisation des signaux lumineux, garantissant une transmission fiable et de haute qualité dans les systèmes de télécommunications. Même si aujourd’hui les fibres PM sont moins utilisées pour les télécommunications, elles le sont dans plusieurs autres applications que nous allons explorer.
Il existe différentes façons de fabriquer de la fibre PM. Les fibres PM de Coractive sont de configuration PANDA (pour Polarization Maintaining and Absorption Reducing).


